Mon travail examine différentes formes d’accueil à travers la peinture, le texte et la vidéo – ma recherche étant majoritairement suspendue à la question suivante : qui s’adapte à qui ? Images et textes se construisent l’un dans l’autre, usant de leur plasticité pour se faire parfois conducteur, parfois récepteur du récit en train de se former. Lorsqu’il s’agit de peinture, je choisis mes supports pour leur potentiel de variabilité. Je cherche des surfaces pouvant capturer des paramètres extérieurs, les activant différemment selon l’environnement. Ce sont souvent des supports trouvés, pourvus de leur propre forme, texture, et fragilité, dont la peinture s’accommodera.
Parfois c’est le lieu dans lequel elle s’expose qui teintera le contenu de la peinture. Parfois le réflexe serait de s’y incruster, tout en devant s’y plier. Ces peintures camouflent autant qu’elles révèlent. Chacune est traitée spécifiquement, au cas par cas, tenant compte de ses propriétés intrinsèques dont va découler sa propre logique.