Les maîtres de la Peinture Anglaise

Le Musée du Luxembourg consacre actuellement une exposition à la peinture anglaise pendant le règne de George III (1760-1820). Cette période a connu de nombreux bouleversements tels que la guerre d’indépendance Américaine, la révolution Française et les guerres Napoléoniennes. Elle correspond aussi à une mutation de la peinture anglaise dont le développement coïncide avec la création de la Royal Academy of Arts en 1768 dont Joshua Reynolds fût le premier président.

Le développement économique de cette époque s’accompagnait d’un marché florissant pour les portraitistes. La rivalité entre Joshua Reynolds et Thomas Gainsborough, tous les deux peintres du roi et admirateurs de Van Dyck, a animé pendant de nombreuses années la société des amateurs d’art anglais. Seuls quelques peintres tels que Francis Cotes, Johan Zoffany, George Romney parviendront à se faire un nom face à ces deux géants avant qu’ils ne disparaissent vers 1790. Ils laisseront le champ libre à une nouvelle génération de peintres  incluant John Hoppner, William Beechey et Thomas Lawrence.

Pendant ce laps de temps, la nature du portrait évoluera de la représentation d’individus et de leur position dans la société vers des ‘conversation pieces‘ et des portraits familiaux avec plus d’intimité et de spontanéité.

Le paysage, initialement peu considéré dans la hiérarchie académique, voit sa position remise en question à la fin du XVIIIème siècle. Cette période coïncide avec les guerres contre la France révolutionnaire puis napoléonienne qui limitent les possibilités de séjour sur le continent et l’accès aux références de l’art classique. Les vues champêtres et les scènes de la vie rurale (George Morland) et animalière (George Stubbs) prennent alors une importance nouvelle et contribuent à la définition d’une peinture typiquement britannique. 

Les peintres commencent à croquer sur le motif des scènes de la vie quotidienne et le marché de la peinture de paysage, préalablement occupé par les productions hollandaises et flamandes, se développe sous la pression d’une nouvelle société de consommation. Towne, Cozens, John Robert et JMW Turner découvrent de nouvelles façons d’exploiter l’aquarelle et contribuent à la vitalité de la peinture de paysage en Angleterre.

La peinture d’histoire évolue également à la fin du siècle vers des sujets dramatiques et fantastiques avec des peintres tels que Fuseli et John Martin.

Le XIXème siècle débute alors que Constable et Turner ont encore tout à inventer mais c’est une autre histoire qui débute.

L’âge d’or de la Peinture Anglaise – Musée du Luxembourg

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