La galerie Jean-Louis Ramand présente dans le cadre de la Saison du dessin initié par Paréidolie, des oeuvres de Fabien Granet, Marie Havel et Jean-Philippe Roubaud.
Comment saisir le littoral ? D’aucun le définiront comme un espace en bord de mer. Divisé en côte, rivage, estran et avant-côte. Une langue de terre qui subit les inlassables assauts de l’océan, sous un voile céleste bienveillant. Une frontière. Entre terre, mer et ciel.
Leur confrontation rapproche les contraires. L’immobilité éternelle et le mouvement infini. L’eau instable et la terre ferme. Le calme et la tempête. Quel meilleur espace alors pour séparer le connu et l’inconnu, le  » nous  » et les  » autres  » ? Le littoral est devenu frontière, non seulement entre les éléments naturels, mais aussi entre les cultures.
Il est dès lors propice à accueillir les mouvances humaines, car cette zone intermédiaire est symbole du passage. La définition devient métaphore : un point de départ, une ouverture sur l’inconnu. Derrière nous sont les souvenirs en face se dresse l’appréhension de la découverte. Notre chemin serpente de l’un vers l’autre, à peine éclairci d’une lueur d’expérience, entre les arbres agités des chaos quotidiens. Se forge en chacun la synthèse de l’être, né aux hasards du vécu. A l’instant présent s’ouvre la frontière, glissement lancinant du passé au futur. Les contraires sont transgressés, l’eau abreuve la terre pour en faire naître la vie. A l’étendue du rivage répond la confluence des êtres et des choses, une ouverture vers tous les possibles en devenir… ▶ Vernissage le 3 octobre à partir de 11h