DE L’ART AFRICAIN A L’ART CONTEMPORAIN D’AFRIQUE Exposition visible du vendredi 02 Octobre 2020 au vendredi 30 Avril 2021
L’accueil se fait dans le respect des mesures barrières et des règles de distanciation physique avec port de masque et utilisation de gel hydroalcoolique
Les visites sont organisées par groupes de 2 ou 3 personnes, chaque jour de la semaine de 14 h jusqu’à 19h. Merci d’indiquer par mail (galeriedanielvignal@gmail. com) le jour et l’heure qui vous conviennent.
La Galerie Daniel Vignal, 81330 Vabre propose du 1er Octobre 2020 au 30 Avril 2021 une illustration de ce texte sur le travail de Peter Mark: d’un côté les objets considérés – à tort – comme des objets d’Art Africain et qui étaient des objets d’ artisanat généralement cultuels et de l’autre – à raison – des objets d’art contemporain créés par des artistes africains.
D’un côté, voir document joint, un masque planche BATEKE (Congo Brazaville) utilisé par les membres de la confrérie secrète masculine kidumu lors des funérailles des notables ou lors d’autres cérémonies importantes. De l’autre, voir document joint, un motif purement abstrait réalisé par l’artiste congolais Lumtala Tézadio (Congo Kinshasa) en 2001 à Abidjan, Côte d’ Ivoire.
«Est-ce que l’Art Africain existe?
L’appréciation de l’art africain est un phénomène du 20e siècle associé à des artistes et des collectionneurs européens. L’image de la sculpture africaine comme « primitive » et comme associée à des rituels secrets et dangereux continue à influencer la perception de l’ « art africain ». La notion de l' »art africain » était plus ou moins étrangères aux sociétés d’origine des objets. L’idée d’une esthétique formelle était , elle aussi, le produit des sociétés occidentales. Cette idée à servi à transformer les créations culturelles en « objets de valeur », objets que les Européens pouvaient apprécier en dehors de tout contexte culturel. Il serait temps que les chercheurs mettent fin à la décontextualisation de l’art africain. Quant aux historiens de l’art africain, il faudrait que leur discipline soit basée sur une méthodologie historique.
Peter Mark, 1998 – Art Department, Wesleyan University, Middletown, Etats-Unis »
On peut considérer que l’Art Contemporain d’Afrique est né à Poto Poto.
Voici comment: Pierre Lods, peintre amateur français, arrive à Brazzaville en 1949 accompagné d’ethnologues venus étudier les pygmées de la région d’ Owando. Il y installe un atelier de peinture en 1951. Lods n’impose aucune règle artistique à ses élèves et préfère laisser exprimer leur spontanéïté créatrice. Un petit groupe composé de Faustin Kitsiba, Eugène Malonga, Guy Léon Fylla, Albert Bandila, François Thango, François Iloki, Philippe Ouassa, Nicolas Ondongo, Jean Balou et Hilaire Banza se forme autour de Lods. Sous l’influence de Félix Ossali, le premier élève de Lods, le style Miké, qui signifie «petit» en lingala, se développe. Composé de petits personnages aux formes schématiques et élancées, il n’est pas sans évoquer les peintures rupestres du Tassili. La mode du style Miké se situe, selon Jean-Baptiste Tati-Loutard entre 1950 et 1954. Ce style, facilement reconnaissable est encore aujourd’hui la signature de l’école. Il sera recopié dans toute l’Afrique. La reconnaissance de l’école dépasse rapidement les frontières du Congo. La première exposition collective a lieu en 1952 à la Galerie Palmes à Paris. La consécration a lieu en 1955-1956 lors de l’exposition au MoMA de New-York . Elle se confirme en 1958, quand Lods envoie plusieurs membres représenter l’école de Poto-Poto à l’ Exposition Universelle de Bruxelles.