On peut être plasticien et vivre plusieurs vies créatives au cours de son existence… C’est le cas de l’artiste G. Karchner. Ce natif de l’Est de la France, qui a suivi des études aux Beaux-arts de Paris – section architecture – a d’abord été connu – sous un autre nom – pour ses toiles figuratives, qui l’ont fait voyager de Paris au Japon en passant par le Canada et les États-Unis. Mais après plusieurs décennies à peindre la Vie et la féminité, l’artiste a décidé de sortir de sa zone de confort pour se mesurer à l’abstraction. Ce mouvement né au début du XXème siècle, “ne dérange plus aujourd’hui. Il fait partie de notre quotidien. Son champs, très vaste, permet à chacun de se retrouver”.
Dès lors, comment faire disparaître la forme pour exprimer des émotions ? Comment ne plus représenter la réalité pour traduire ses sentiments ? Pour Karchner, “l’abstraction est lyrique et impulsive”. Elle n’est pas “Une”, elle est “multiple”. Le geste tient là une place essentielle. Quant à l’approche, elle se veut musicale : à la violence du départ cède le calme et l’exposé du thème. Sur la toile apparaît alors le résultat d’un combat entre le support, la couleur et la matière ; “l’impression d’un moment de poésie” que l’artiste vous invite à partager en cette rentrée 2021, à l’Espace Molière.