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Big Bang Boom ! A cosmic Poetry — Solo show d’Ernest Breleur

16 mai 2020 @ 14 h 00 - 18 juillet 2020 @ 19 h 00

Big Bang Boom ! A cosmic Poetry — Solo show d’Ernest Breleur

Sur les dessins
L’hibiscus éclot — à partir de sa pleine profondeur qui ne manque de rien — pour performer une danse au bord d’astres sans Dieu, c’est ce que je sens dans ces dessins Ernest où le rose vibre avec le bleu (clichés), où des corps célestes flottent gonflés de votre souffle à vous, et j’anticipe ceux qui me diront — Je pense tout de suite à Rubens, aux baigneuses de Renoir ou de Fragonard… Pas vous ? — Peut-être, mais je ne trouve pas dans les dessins d’Ernest l’étranglement d’un regard d’homme comme seul point de fuite, ces mêmes hommes qui ne composaient qu’en « bacchantes » ou « baigneuses » lorsque ce n’était pas en « négresses » pour leur seul regard-désir panoptique. Ces corps, qui n’étaient que le décor d’un baroque colonial, cet érotisme qui ne se conjuguait qu’à la première personne, le Je(u) masculin.Au contraire, les corps d’Ernest sont presque des corps non genrés…– Ah…Très bien…
Sur les sculptures
Si vous chantez aujourd’hui les joies, Ernest, c’est en connaissance des peines — citons vos séries (de peintures ou de sculptures) longtemps consacrées à la vie sous l’œil de la mort : Mythologie de la lune, Série des Christ, Portraits sans visages… Aujourd’hui, nous chantons les reproductions et accouplements célestes selon une logique nouvelle ! — Et ne me parlez ni de Relation ni d’opacité ou d’imprévisible si ce n’est pour leur tordre le cou. Merci. Je m’abîme dans les hibiscus mandorles de Breleur qui m’ouvrent les portes du Noir. Je sens-entends corps célestes et vues stellaires et finalement plus de regards pour me juger me capter m’enfermer le samsāra défait le corps pulvérisé et ce dernier souvenir d’une vie somme toute définitive.
Théorie
Il y a là dans cette exposition sept dessins provenant de deux séries : L’origine du monde (2013) et L’énigme du désir (2014), et quatre sculptures venant elles de trois séries : Le vivant, passage par le féminin (2015), Féminin (2015) et série féminin suite (2019). Tous traversent la notion du désir, du. féminin et du cosmique.
Qu’est ce qui nous force et entraine à entrer en relations ? Quels sont ces rythmes et ces tempos qui produisent du différent et d’infinies variations ? J’imagine grâce à vos toiles que ces rythmes pourraient être des rythmes de désirs, que tout rapport ne s’effectue pas comme ça mais bien à partir de nos sentiments, émotions et affects. Il n’y a pas de Relation mais seulement des relations particulières (des particules de relations) qui entretiennent le désir, lanmou (ou le contraire) comme dans vos dessins Ernest où le cosmos devient l’espace sans horizon, où le désir est ce qui fait joindre et disjoindre les corps en flottement.
Et ces relations particulières poussent dans vos dessins à des couplements au-delà des coupements qui ne me semblent pas obéir aux pensées de séparations faisant alterner féminin/masculin, blanc/noir, homme/ animal… Le cosmique est (peut-être) ce qui ne connait ni le dyadique exclusif ni le binaire ; il est le lieu du plus que soi, des infinités où la cohérence habite dans les coupes de l’incohérence. Le soi même n’existe plus, il éclate.
Je parlerai ensuite de ce que vous appelez des « apparats féminins ». Il y a là du travestissement, des nœuds diaboliques (le dogme chrétien n’a jamais aimé les nœuds, les 6). Ces « apparats » ne m’auraient pas du tout parlé s’ils n’étaient qu’une nouvelle manière de coloniser des corps et de jouer sur les planches d’un couteau qui est un miroir bifide. Non, au lieu de ça j’entends et j’écoute ces « apparats » comme des jeux d’alternances et de variations. Il y a dans cette catégorie de féminin que vous employez des pratiques de travestissements carnavalesques et créoles queerisant d’anciennes catégories restées coloniales. Et pour le reste, je laisse un espace réservé à d’autres qui déplieront leur voix.

Détails

Début :
16 mai 2020 @ 14 h 00
Fin :
18 juillet 2020 @ 19 h 00
Catégorie d’Évènement:

Lieu

Maëlle Galerie
1-3 rue Ramponeau, 75020 Paris - France + Google Map

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