Corot ou l’art de se réinventer avec la maturité

Universellement reconnu et reconnaissable pour ses paysages, Corot (1796-1875) est aussi l’un des inspirateurs du mouvement impressionniste par ses études sur le motif.  

Jean-Baptiste Camille Corot par Nadar

Jean-Baptiste Camille Corot par Nadar

Mais c’est à ses portraits et figures qu’est consacrée l’exposition Corot – Le peintre et ses modèles au Musée Marmottan. A l’exception de quelques tableaux, les portraits de Corot n’ont été que peu exposés car le peintre lui-même gardait cette partie de sa production dans le secret de son atelier et ne diffusait sa production qu’à quelques amis ou marchands.

La collection rassemble quelque 60 œuvres en provenance des plus importantes collections publiques et privées. Elle débute par quelques portraits assez frustres réalisés au debut de sa carrière. Un premier tournant est marqué lors du voyage de Corot en Italie avec son ‘Jeune Italien assis’ vers 1825.

Il faudra ensuite attendre les années 1850-1870 pour découvrir des portraits de femmes en costume tels que ‘La Blonde Gasconne’ (vers 1850), ‘La Jeune Grecque’ (vers 1870) ou encore ‘La jeune femme à la fontaine’ (1860). C’est à cette période que Corot efface les traits de ses personnages au point qu’ils ne deviennent plus vraiment reconnaissables pour en faire des types, exprimant le plus souvent une forme de mélancolie.

C’est alors qu’il est au sommet de sa gloire et au crépuscule de sa vie que Corot se réinvente à plus de 70 ans, sous l’influence de Manet et Degas avec qui il partage des modèles. Il produit alors divers portraits dont ‘La lecture interrompue’ (1874), ‘Le moine au violoncelle’ (1874) et enfin ‘La Dame en bleu’ (1874) comme un ultime témoignage de son talent

L’exposition se continue jusqu’au 8 juillet 2018. 

 

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